De princesse à simple humaine - Naru

- Un prénom aussi charmant que votre visage.

Eh ben quoi ? Ce n'était pas parce qu'il était un voleur qu'il ne pouvait pas être galant. C'était aussi à cause de ses manières qu'on le surnommait le Prince. On aurait pu dire le Roi, mais on avait choisi Prince. Soit à cause de son âge, soit à cause de ses manières... Allez savoir.

Il sourit, et fit partir le verre, disant au barman de servir à la demoiselle une boisson fraîche, la même que celle qu'elle avait prise.

- Ces ruines sont celles de l'ancienne ville, Cyn, une cité ancienne, détruite par la guerre. La peur, c'est les souvenirs de cette guerre. Mais il y aussi les bons souvenirs, là où les gens sont nés, là où ils vécu leur jeunesse. Certains préfèrent se rappeler les beaux jours plutôt que les mauvais jours... et d'autres, préfèrent montrer du doigt les ravages de la guerre. Mais ils sont tous partis au même endroit : Newydd. La nouvelle cité, florissante, merveille de technologie et d'harmonie. La nature y est respectée, malgré ce qu'on pourrait y penser en voyant ces immenses buildings. Mais nous, nous avons choisi de rester ici, loin des autres, plus proches de la nature. C'est ainsi que nous avons choisi de vivre, et nous en sommes très heureux, peut-être même bien plus que ceux qui vivent entourés de domestiques robotiques et qui ont tous leurs désirs satisfaits d'un simple claquement de doigts.

Masako sentit ses joues s'empourprer au compliment du jeune homme. Elle baissa les yeux, étonnée d'en recevoir un.
Le récit qu'il lui conta la ravi. Elle aimait quand on lui racontait des histoires.

- L'endroit à l'air formidable. Mais le mode de vie moins. La nature est plus agréable que les robots.

Masako aimait passer le plus clair de son temps dans les jardins du palais, méditant au calme, ou pour lire un livre.

- Et vous arrivez à vivre une vie heureuse parmi ses ruine ? Ce n'est pas trop dur ?

Masako se posait la question, parce qu'elle cherchait un endroit où vivre désormais qu'elle était partie.

Oh ça oui, c'était bien mieux de vivre auprès de la nature à l'état brute, plutôt qu'avec ces arbres dans des boites de conserve.

- Je ne peux qu'être d'accord avec vous.

Et tous l'étaient également, ou du moins, ils s'en accomodaient. C'était ça, ou on les traquait comme du bétail. Alors bon, ils n'avaient pas vraiment le choix... Parfois c'était bien mieux, parfois c'était une contrainte, mais ça dépendait des habitants de ce petit village.

- La vie est dure pour ceux qui n'aiment pas cette vie. Pour ceux qui l'aiment, c'est l'épanouissement total. Et si votre question m'était adressée à moi personnellement, je vous réponds alors que j'aime cette façon de vivre. Je me sens libre, et non pas comme un animal en cage.

Ici, tous se respectaient. La vie n'était pas tous les jours facile, mais chacun y mettait du sien, et faisait de cet endroit un petit paradis sur terre.

Un animal en cage, c'était l'impression qu'elle avait eu de sa vie royale.

- Je comprend tout à fait ce que vous ressentez. Et je dois dire que je vous envie un peu. car vous savez où vous allez, et qui vous êtes.

Ce qui n'était pas son cas. Elle ne savait pas ce que demain lui réservait. Elle ne savait pas où elle allait pouvoir vivre, si la vie de roturière allait lui convenir. la peur de ne pas s'en sortir par elle même était une idée très effrayante.

- Ce soir je suis là, mais demain... Dieu seul le sait.

- On le découvre. Et personne ne peut nous aider à le savoir, car ce sont nos choix qui font ce que nous sommes.

Son destin, on le construit soi-même. On est maître de son destin, même s'il y a une ligne déjà tracée, on peut choisir de la suivre, ou bien d'emprunter un chemin un peu différent. Et selon ce choix, le destin se trace d'une autre manière.

- Il y a des choses que l'on ne peut choisir, des choses qui nous imposées, peu importe de quelle manière. Mais il y a les choix que nous faisons, et ce sont eux qui déterminent ce que nous sommes, qui nous sommes. Peut-être que Dieu sait, mais je pense qu'il ne voit que la moitié. Nous sommes des créatures de chair, de sang, et de conscience. Alors c'est à vous de choisir où vous serez demain, ou du moins, ou vous avez envie d'aller. C'est là votre choix : rester ici demain, ou partir. Après... c'est Dieu qui vous emmènera.

Derrière une apparence de brigand, cet homme tenait un discours censé. Masako en était agréablement surprise.

- Je dois trouver un endroit où je pourrais vivre, mais je ne connais pas cette région, alors j'ai un peu peur. Je n'ai jamais été livrée à moi même. La peur de ne pas faire les bons choix me submerge. Je n'ai jamais travaillé, mais il va bien falloir que je le fasse si je veux survivre.

Mais que pourrait-elle faire qui soit suffisant pour vivre ?

- Désolée, je dois être agaçante à vous raconter de telles choses alors que l'on ne se connait pas. je suis confuse.

Naru se mit à sourire, inclinant légèrement la tête.

- Confier ses doutes à un inconnu, peut être la preuve d'une grande naïveté, d'une grande sagesse... ou bien d'une grande peur... Et j'opterai pour la dernière hypothèse. Sachez que vos mots resteront dans mon oreille et ne sortiront jamais par ma bouche, vous avez ma parole. Vous avez le droit d'avoir peur, et vous avez raison. Car sans peur, il n'y a pas de courage. Vous savez que vous avez peur, alors vous affronterez les épreuves qui se dresseront devant vous, et vous abandonnerez bien moins facilement que ceux qui n'ont pas peur.

Il se leva de son siège, et lui tendit sa main.

- Permettez-moi de vous faire visiter le village, demain. Je ne vous demande pas de rester, mais vous êtes la bienvenue ici, si vous souhaitez rester plus d'une nuit. Et puis... ce ne serait pas respectable de ma part, si je ne vous faisais pas voir les merveilles pourtant si simple de cet endroit paisible, alors que je vous les ai vantées...

Masako se sentit embarrassée au plus haut point quand il lui fit remarquer qu'elle se confiait à un étranger, ce qui était vraiment le cas. Et cela ne se faisait pas, c'était inconvenant. Ses joues s'empourprèrent. Mais elle se calma quand il lui proposa en tant que guide dans cette région inconnue.

- C'est une offre des plus généreuse, et je vous en suis extrêmement reconnaissante, mais je ne voudrais en aucun cas changer votre programme initial.

Elle ne voulait pas être une gêne. Elle devait apprendre par elle même à se débrouiller. Elle n'avait jamais appris à faire les choses par elle même, alors l'idée de le faire était effrayante, mais obligatoire désormais si elle voulait survivre.
Elle lui fit un sourire reconnaissant mais désolé.

- Vous ne m'êtes d'aucune gene.

Il lui sourit, pour lui prouver sa sincérité. Il n'avait rien de prévu en particulier pour demain, et se disait même qu'il pourrait se prendre une bonne journée de pause.

- Si vous avez besoin de quoi que ce soit, surtout n'hésitez pas. Le respect est la valeur fondamentale de notre village.

Naru s'inclina à nouveau.

- J'y pense... comment êtes-vous arrivée ici ? Surtout en pleine nuit, c'est étonnant.

Masako se sentit un peu mal à sa question, ne sachant quoi répondre. La vérité était hors de question. Elle ne voulait pas qu'il la traite différemment. Soit il serait d'autant plus respectueux et lui ferait des révérences en l'appelant altesse, soit elle serait une otage de taille pour réclamer de l'argent, surtout une jeune princesse comme elle, promit à la main d'un prince.

- C'est une longue histoire, et je n'ai pas vraiment envie d'en parler. Je suis désolée. Vous m'êtes si gentil et serviable, alors que je n'ai rien fait pour mériter une telle hospitalité. Je ne m'en plains pas, non non, c'est simplement que je ne comprend pas. Vous agissez de la sorte avec toutes les demoiselles que vous croisez ?

Elle ne voulait pas en parler, d'accord. Elle devait avoir ses raisons, très certainement, et il respectait ça. Il sourit au fur et à mesure qu'elle parlait, buvant quelques gorgées d'un bon verre de limonade, afin de pouvoir éviter de finir complètement bourré. On ne sait jamais... Il pouvait très bien devoir faire quelque chose.

- Je suis plutôt galant oui, et je me dois d'être hospitalier, étant le chef de ce village.

Naru lui sourit et lui fit un baisemain, assez rapide, pour ne pas lui faire peur.

- Mais je dois avouer que ça me fait plaisir de parler avec une jeune femme comme vous... Vous semblez différente. Et je ne dis pas ça à toutes les femmes que je rencontre.

Masako écarquilla ses yeux en apprenant qu'il était le chef de ce village. Ils avaient un point commun, des responsabilités ! Leurs choix influaient sur d'autres personnes, et Masako savait que sa fugue allait causer bien des problèmes.
Puis elle ne sut où se mettre quand il lui lança cette bombe en pleine figure. Elle était flattée et très touchée. Elle en rougissait d'ailleurs d'embarras. Que répondre à une telle chose ?

- Eum.....merci Dit-elle en rougissant, ne pouvant tenir son regard.

- Vous êtes également de différent pour moi. Vous n'êtes pas le genre de personne que je côtoyais au quotidien. C'est une nouvelle expérience pour moi.

- Je vous en prie.

Il lui prit délicatement la main, la lui embrassant doucement, dans un sourire.

- Je suis différent ? En quoi ? Puis-je vous demander quelles étaient les personnes que vous aviez l'habitude de côtoyer ? Ou plutôt, leur genre.

Il était désormais curieux, il fallait dire qu'elle savait comment maintenir une conversation, que ce soit volontaire ou non.

La question qu'elle appréhendait. Elle se mit à réfléchir, cherchant ses mots. Comment pouvait-elle décrire les hommes et les femmes qui l'avaient entouré toute sa vie, jusqu'à maintenant.

- C'étaient des personnes à qui l'on devait un respect total. L'étiquette est ce qu'il y a de plus important pour eux, le "qu'en dira t-on?". On peut dire que c'est le genre de personne guindé et hautain. Une ambiance où la pression est très forte.

Ses pensées, elle devait les garder pour elle, et ne surtout pas les exprimer.

- Si je devais vous résumer, ma situation c'était "soit belle et tais toi".

Elle en avait encore plus conscience maintenant qu'elle avait quitté ce monde.

Il l'écoutait parler, et sentait comme une espèce d'aversion dans ses paroles. Plus elle avançait, plus ce ressenti augmentait. Elle ne devait pas du tout aimer ce monde dans lequel elle avait vécu.

- Je peux comprendre que vous soyez partie. J'en aurai fait autant.

Son caractère ne lui permettait pas de rester toujours à la même place. Il n'était pas le genre à être tout sucre tout miel, mais il disait toujours ce qu'il pensait, et faisait bien comprendre quand il voulait quelque chose.

- Sachez qu'ici, ce n'est pas ce genre de mentalité. Ici, c'est l'union fait la force. Chacun y met du sien, autant qu'il peut, pour apporter une vie meilleure à l'ensemble du village. Si quelqu'un a besoin d'aide, les autres viendront dans la minute. Mais évidemment, les feignants n'ont pas leur place ici. Même les enfants le savent. Ils veulent aider, et le font dès qu'ils peuvent, avec leurs petites mains innocentes. Ils forgent un avenir meilleur, mais leur éducation est plus importante. Nous n'avons pas grand chose, ce n'est pas le grand luxe, mais nous avons le nécessaire et en bonne qualité. Si vous souhaitez partager notre vie, que ce soit pour un temps ou indéfiniment, vous êtes la bienvenue.

Masako lui fit un sourire.

- Le monde que vous me décrivez, c'est l'utopie dont j'ai rêvé toute ma vie. Pouvoir être importante pour une personne, ou plusieurs. Ne pas être uniquement une figure emblématique, qui ne fait rien, comme j'ai pu l'être jusqu'à présent, mais accomplir des choses qui me tiennent à coeur et dans lesquelles j'ai mon mot à dire, où mon opinion à son importance et est écouté.

Elle nourrissait secrètement ce rêve depuis longtemps, et sans doute qu'elle allait enfin réussir.

- Je vous remercie pour votre accueil chaleureux.

- Dans ce petit royaume sauvage, chacun a son importance et sa voix. Nous sommes tous sur un pied d'égalité. La seule chose qui me différencie des autres est que dans toute communauté, il faut un leader pour créer une cohésion. Je ne suis là que pour guider les miens. Sinon, je suis un homme comme un autre, un mortel avec des sentiments, des passions et des envies.

Le barman arriva, et annonça que la chambre de la demoiselle était prête.

- Je vous en prie. Et... Si vous désirez aller vous reposer, ne vous gênez pas pour moi. Pensez à votre bien-être d'abord. Si votre voyage a été long, c'est sans doute la meilleure chose à faire. Ne vous inquiétez de rien, vous êtes en sécurité ici.

Masako lui fit un sourire et se leva. Elle ne pourrait jamais le remercier assez pour toute la gentillesse dont il faisait preuve à son égard. Elle n'aurait jamais pensé que son voyage commencerait aussi bien.

- Vous avez raison, le voyage a été long. Il est préférable que j'aille me reposer et ainsi être fraîche est disposée demain.

Masako prit ses bagages en main et se tourna vers lui, hésitant à lui demander. Mais elle se lança.

- Vous seriez libre demain ? Peut être pourriez vous me faire visiter votre royaume mon cher monsieur?

Naru tourna la tête vers le barman et il reprit les verres, avant que Naru ne se lève, prenant les bagages des mains de Masako.

- Laissez-moi vous aider. Vous êtes suffisamment fatiguée, inutile de vous forcer davantage.

Il monta les bagages de la demoiselle jusqu'à la chambre, la suivant car ce fut à elle de lui indiquer le chemin.

- Etre votre guide serait un grand plaisir.

Naru posa les bagages sur la table qui était là de façon standard, comme dans toutes les chambres.

- Préférez-vous une heure ? Une ballade équestre ou pédestre ? Nos chevaux sont splendides, notamment nos juments. Les femmes du village en prennent un soin particulier.

Masako lui fit de nouveau un sourire reconnaissant et monta en direction de sa chambre, accompagnée de Naru, qui lui portait gentiment ses bagages. Masako hésita un moment avant de trouver sa chambre. Elle observa l'intérieur de la pièce une fois rentrée, et s'étonna de la petite taille. Elle n'était pas habituée à un confort aussi sommaire. Ce qui lui manquerait le plus de sa vie de princesse c'était certainement ça.
Elle fit volte face pour se retrouver face à lui.

- Merci à vous, humble gentilhomme ! Dit-elle en arborant encore un sourire.

Masako n'hésita aucunement pour lui répondre.

- Je choisis sans hésiter le cheval ! Je suis douée en la matière !

Les chevaux étaient entretenus par les femmes du village, alors une pensée parvint à son esprit, et curieuse, elle lui demanda.

- C'est votre femme qui prend soin de vos chevaux personnels ?

En général, les chefs de tribut, ou même de royaume devait être marié pour régner. Mais peut être n'était-ce pas le cas ici. Alors elle voulait s'en assurer.

- Je vous en prie, appelez-moi Naru.

Cher monsieur, ou humble gentilhomme, il n'aimait pas trop ça. Il préférait qu'on l'appelle par son prénom, c'était bien mieux. Et puis, ça faisait plus naturel surtout. Il hocha la tête avec un sourire lorsqu'elle choisi une randonnée équestre sans hésitation. C'était bien mieux oui, et surtout si elle était experte avec ces nobles animaux.

Naru fut surpris de sa question et se mit à rire doucement, sans se moquer.

- Non. Je prends soin de mes chevaux moi-même. J'aime beaucoup leur compagnie, même si je préfère les chats. Et... je n'ai pas de femme. Ni de petite amie. Et même pas de femme en vue pour l'instant. Je suis célibataire en ce moment.

Il resta debout, gardant son sourire.

- A quelle heure souhaitez-vous commencer ? Ne cherchez pas en fonction de moi, je me lève aux aurores quoi qu'il arrive. Je n'aime pas beaucoup dormir, et puis... au moins je fais bien plus de choses comme ça.

Il était un homme indépendant à ce qu'elle pouvait constater. Et Masako eut sa réponse, il était célibataire, mais attiré par les femmes. Elle avait entendu dire que certaines personnes étaient attirées par des personnes du même sexe, alors elle voulait savoir si c'était son cas vu qu'il n'était pas marié, mais il répondit à sa question en disant qu'il n'avait pas de femme en vu pour l'instant.

- Moi également. Alors disons 8h ? Cela vous convient-il ... Naru ?

Masako rit doucement, n'étant pas habituée à prononcer le nom des personnes aussi familièrement. Mais comme il préférait ainsi, elle s'exécuta.

- Vous n'avez personne en vue donc. Pourquoi ? Vous avez des goûts compliqués ? Lui demanda t-elle espièglement.

- C'est une bonne heure. Je viendrai vous chercher devant l'auberge.

Il aura eu le temps de panser les chevaux et de se détendre. Naru se levait toujours vers 5h ou au plus tard à 6h. Il sourit lorsqu'elle lui posait d'autres questions. Elle était bien curieuse.

- Vous semblez bien curieuse, Masako.

Naru s'approcha d'elle et lui attrapa doucement le menton, son visage près du sien.

- Seriez-vous intéressée ?

Se reculant, toujours en souriant, il lui prit doucement la main, la portant à ses lèvres.

- Soyez sans crainte. Je ne vous ferai aucune offense, sauf si vous me le demandez.

- Je n'en doute point.

Masako souriait, rougissant légèrement.

- C'est juste que ça m'étonne un homme de votre carrure et votre gentillesse, qui n'a personne. Vous devriez crouler sous les propositions, non ? Des femmes n'essayent pas de vous séduire ?

Masako était curieuse et étonnée par rapport à ça car avec son statut de princesse, plusieurs hommes de bon rang essayaient de la séduire pour en faire leur future femme, mais un seul avait réussi à avoir sa main, car il correspondait tout à fait à ce que ses parents recherchaient. Mais elle n'avait pas eu le droit de choisir ou dire ce qu'elle pensait de tout ça.

- Je n'ai pas encore trouvé une femme qui fait réellement battre mon coeur. Quand j'étais un adolescent insouciant, j'aurai prit une femme qui me plaisait, sans me poser de questions. Mais aujourd'hui, je suis plus difficile. Sans doute mon nouveau rôle.

Naru s'accordait quelques pauses oui, mais ce n'était qu'avec des femmes qui en étaient parfaitement conscientes et consentantes. Il n'avait pas le temps de chercher une petite amie depuis qu'il était devenu le chef de ce village.

- Et vous ? N'avez-vous pas une foule d'hommes à vos pieds ? Une jeune femme aussi douce et ravissante que vous... Vous devez avoir un nombre impressionnant de prétendants. A moins que vous soyez comme moi et que vous n'avez pas trouvé la chaussure à votre pied.